Libertés – Arrêté au Maroc un australo-saoudien risque d’être extradé vers l’Arabie saoudite (ABC News)

Oussama al-Hasani, un australo-saoudien, a été arrêté au Maroc et risque d’être extradé vers l’Arabie saoudite en raison de son activité politique, rapporte le site d’information australien (ABC News).

Selon la même source, des groupes de défense des droits de l’homme en Australie et au Moyen-Orient ont confirmé que Oussama al-Hasani, qui détient la double nationalité australienne et saoudienne et voyageait avec son passeport australien, a été arrêté à son arrivée à Rabat, il y a environ trois semaines.

« Les autorités marocaines vont traduire en justice Dr Osama al-Hasani le 3 mars, puis il sera très probablement expulsé vers l’Arabie saoudite, où l’attend le vrai danger », a tweeté le groupe saoudien des droits de l’homme « Prisonniers d’opinion (Prisoners of Conscience) », cité par ABC News.

Pour sa part, le ministère australien des Affaires étrangères a confirmé qu’il fournissait une assistance consulaire à un Australien détenu au Maroc tout en refusant d’en révéler le nom pour des raisons de « confidentialité ».

+ Al-Hasani se présente comme un professeur de systèmes d’information d’entreprise +

Le ministère australien a également refusé de répondre à la question de savoir si l’Arabie saoudite demandait son extradition.

L’arrestation d’Al-Hasani intervient à un moment particulièrement tendu pour l’Arabie saoudite, quelques jours seulement après que le prince héritier Mohammed ben Salmane ait été publiquement accusé par les États-Unis d’être impliqué dans le meurtre en 2018 du journaliste Jamal Khashoggi, relève la même source.

Sur son compte Twitter, al-Hasani se présente comme un professeur de systèmes d’information d’entreprise et un consultant pour les affaires et le commerce internationaux.

Selon un tweet du groupe saoudien de défense des droits de l’homme « Prisonniers d’opinion », al-Hasani serait une « personnalité éminente, un commerçant, un érudit du Coran et un ancien professeur à l’Université du Roi Abdulaziz à Jeddah ».

Selon le site marocain Yabiladi, la justice saoudienne a demandé dans un courrier adressé, le 11 février dernier, au ministère public marocain, d’arrêter al-Hasani et de l’extrader vers l’Arabie saoudite. Riyad l’accuse d’avoir participé, récemment en Grande Bretagne, à « une activité d’opposition ».

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