Simulacre de procès. Ramadan Messaoud, président de l’Association sahraouie de défense des droits de l’homme, a révélé mardi qu’un tribunal algérien a condamné un jeune Sahraoui des camps de Tindouf du nom de Abdallah Echaj Moulay à 20 ans de prison ferme, « sans aucun fondement juridique ».
Dans une déclaration au site machahid24.com, Messaoud a indiqué que le jeune sahraoui avait « émigré en Espagne à la recherche d’un moyen de subsistance pour aider sa famille, qui vit dans des conditions sociales très difficiles à l’intérieur des camps » avant d’être arrêté à son retour en Algérie pour une « accusation infondée ».
II a ajouté que la justice algérienne a accusé le jeune Sahraoui de « faire entrer illégalement des voitures dans le pays » pour le jeter en prison, après que le tribunal l’ait condamné, jeudi dernier.
La famille du jeune sahraoui, soutenue par l’Association sahraouie de défense des droits de l’homme, a fermement condamné cette « détention arbitraire et ce procès inéquitable », en ce sens que « le procès s’est déroulé sans témoins et sans avocats de défense ».
Le président de l’Association sahraouie de défense des droits de l’homme a estimé que la condamnation du jeune sahraoui à 20 ans à la prison constitue « une peine exagérée ».
Messaoud a relevé que « la direction du Polisario n’est pas intervenue dans cette affaire pour permettre au jeune sahraoui de bénéficier d’un procès équitable et n’a pas dénoncé, non plus, le verdict sévère rendu à son encontre ».