Politique – Débat sur les lois électorales: Le PJD sort à nouveau la vieille carte de « la victimisation »

Retour à la case de départ. Le Parti justice et développement (PJD) a de nouveau sorti la fameuse carte de « victimisation » en accusant ses adversaires politiques de chercher à lui porter un coup fatal par le biais d’amendements au parlement visant le processus du scrutin électoral 2021.

Lors de leur réunion hebdomadaire, plusieurs membres du secrétariat général du PJD ont rejeté toute modification du quotient électoral, soutenant qu’il s’agit d’un amendement qui ne figure pas dans les mémorandums remis par les partis politiques au ministère de l’intérieur mais plutôt proposé par une autre partie qui cherche à contrôler le processus électoral dans le but de contenir leur formation politique, a rapporté le site arabophone Hespress.com.

Le PJD, comme l’avait souligné précédemment le président du groupe du PJD à la première chambre, Mustapha Ibrahimi, estime que le débat sur l’abaissement du seuil, la modification du mode de scrutin et la méthode de calcul du quotient électoral visent surtout à contrôler le processus électoral et sont donc contraires à la volonté populaire.

Il a soutenu que les voix qui appellent à ces amendements estiment que la situation ne permet pas au PJD de diriger le gouvernement pour un troisième mandat, soulignant que la démocratie n’est pas incompatible avec le fait qu’un parti puisse obtenir la direction de l’exécutif plusieurs fois, tant que l’imposent les urnes.

Dans un communiqué, le secrétariat général du PJD a relevé que le calcul du quotient électoral sur la base du nombre d’inscrits est anticonstitutionnel, contraire à la logique électorale saine et à la pratique démocratique, soulignant que la révision des lois électorales doit viser la consolidation du choix démocratique et la préservation des acquis en cette matière, notamment en ce qui concerne le scrutin de liste, qui favorise le vote sur les programmes politiques et limite la corruption électorale.

Le Secrétariat général du PJD a estimé que l’amendement des lois électorales devrait envoyer des messages clairs visant à renforcer la crédibilité des institutions plutôt que l’inverse, et à renforcer la participation des femmes, des jeunes et des Marocains du monde, soulignant également son rejet de l’augmentation du nombre des membres de la chambre des représentants qui est de nature à adresser un message négatif quant au besoin de renforcer la confiance dans les institutions élues et de médiation.

Article19.ma