Controverse. Les autorités marocaines ont « catégoriquement » réfuté les allégations d’Amnesty International (AI) qui a accusé « sans preuves tangibles » le Maroc d’avoir utilisé un logiciel espion fabriqué par une société israélienne pour « surveiller » un jeune journaliste, Omar Radi.
Rabat a démenti être en possession du logiciel en question, développé par la firme israélienne de sécurité informatique, NSO Group Technologies
L’ONG basée à Londres et qui dispose d’un bureau au Maroc, prétend dans son rapport sur la liberté d’expression que le téléphone du journaliste aurait été piraté. Le rapport a fait l’objet de plusieurs publications dans la presse internationale mais pas le démenti du Maroc, a relevé le site d’information ejpress.org.
+ « Déstabilisation diplomatico-médiatique visant le Maroc? » +
Pour le Maroc, ces accusations sont purement des « allégations infondées » qui ne sont relayées par « aucune preuve tangible », souligne le site.
Ni Amnesty International ni les 17 journaux y compris le New York Times qui ont publié les informations tirées de son rapport « n’ont jugé utile de les recouper avec les autorités marocaines ou de recueillir leur version », ont souligné les responsables marocains qui parlent d’une « véritable déstabilisation diplomatico-médiatique visant le Maroc ».
Selon la même source, les autorités marocaines ont « fortement » exhorté le directeur exécutif d’Amnesty au Maroc, Mohamed Sektaoui, à fournir dès que possible des « preuves tangibles » à l’appui de ces allégations.
Pour rappel, le 25 juin, Omar Radi a été convoqué par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Casablanca, dans le cadre d’une enquête policière, deux jours après la publication par AI de l’histoire du « hacking » de son téléphone.
Relâche par la suite, Omar Radi est suspecté de bénéficier de «financements de l’étranger» en lien avec des «services de renseignement», avait indiqué un communiqué du procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca