Sepp Blatter, le patron du football mondial, devrait être réélu vendredi à la tête de la FIFA, malgré les appels à sa démission qui se sont multipliés après les affaires de corruption qui ont mis la Fédération internationale de football dans la tourmente.
S’adressant aux délégués du congrès annuel de la FIFA en Suisse, où l’élection du président est prévue en fin d’après-midi, Sepp Blatter a promis plus de transparence et a appelé les membres à rester unis.
Une majorité de fédérations européennes ont fait savoir par la voix du président de l’UEFA Michel Platini qu’elles ne souhaitaient pas la réélection du Suisse âgé de 79 ans.
Mais les fédérations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine devraient voter pour lui. Chacun des 209 pays représentés à la FIFA dispose d’une voix.
Le suisse Sepp Blatter n’a qu’un seul adversaire, le prince jordanien Ali ben al Hussein. Il leur faudra obtenir deux tiers des voix pour être élu dès le premier tour. Si le seuil n’est pas atteint, un second tour sera organisé et la moitié des voix plus une suffiront.
En visite à Berlin, le Premier ministre britannique, David Cameron, a estimé que « plus tôt (Blatter partirait), mieux se serait ». Son homologue allemande, Angela Merkel, a déclaré qu’il fallait nettoyer le côté sale du football.
Dans un discours moins flamboyant contrastant avec des propos plus provocateurs tenus jeudi, Sepp Blatter a lancé vendredi un « appel à l’unité et à l’esprit d’équipe afin que nous puissions aller de l’avant ».
Il a également tenté de prendre ses distances avec le scandale qui secoue depuis mercredi l’institution suprême du football mondial.
Reuters/Article19.ma