Carburants – Vivo Energy, filiale de Shell « au cœur d’une enquête » du Conseil de la concurrence au Maroc

C’est du domaine public. Vivo Energy a reconnu qu’une enquête est en cours au Maroc concernant son activité sur le marché de commercialisation de carburants dans le Royaume.

La société, qui commercialise des produits Shell, a indiqué que sa filiale Vivo Energy Maroc avait été informée qu’elle faisait l’objet d’une enquête conduite par le Conseil de la concurrence, a rapporté le site energyvoice.com.

La même source a ajouté que la société Vivo aura le droit de soumettre des observations au Conseil au cours des deux prochains mois avant qu’un rapport ne soit soumis au conseil d’administration du conseil pour examen et la prise d’une décision, indiquant que Vivo Energy soutient que son unité marocaine a toujours agi conformément aux «lois, règles et réglementations en vigueur en matière de concurrence».

+ Le Conseil de la concurrence rendra le résultat de son examen du secteur des carburants en mars 2020 +

Le Conseil de la concurrence devrait rendre les résultats de son examen du secteur des carburants en mars prochain, selon des sources marocaines. Si les sociétés se seraient entendues sur les prix, le Conseil de la concurrence imposera dans ce cas des sanctions. Le Maroc a représenté environ 28% des ventes de Vivo en 2018.

La question des prix des carburants a été très sensible au Maroc tout au long de 2019, avec des affrontements entre le Conseil et le gouvernement, rappelle le site rappelant que le ministre marocain des Affaires générales de l’époque, Lahcen Daoudi, avait déclaré en février dernier qu’un plafond serait imposé quelle que soit l’opposition du Conseil, le ministre se plaignant des profits excessifs réalisés par les distributeurs.

Les prix du carburant ont été libéralisés en 2015, la même année où la raffinerie La Samir a fermé. Un accord pour une nouvelle installation de 100.000 barils par jour a été signé en octobre 2019, avec un financement fourni par la banque russe VEB à Mya Energy. Si tout va bien, sa construction devrait commencer en 2020.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), la facture des importations marocaines de carburant se sont élevées à 8,8 milliards de dollars en 2018.

Article19.ma