Récidiviste ? Le jeune étudiant, Hafid Sekkaki, qui a écopé de trois mois de prison pour avoir menacé de mort l’ancien chef du gouvernement Abdelillah Benkirane, a affirmé dans une interview « ne pas regretter » ses propos et qu’il ne s’en est jamais excusés et n’a pas demandé au plaignant l’abandon des poursuites dont il a fait l’objet.
Après avoir pris connaissance de l’interview de Sekkaki, Benkirane a contacté lundi l’avocat du jeune homme, Abdellatif Ouahbi, et lui a exprimé son mécontentement à la suite des déclarations de son client qui maintient ses propos, niant avoir proposé l’abandon des poursuites contre des excuses.
Pour sa part, Me Ouahbi a indiqué à Alyaoum24 que les déclarations de son client l’ont « très offensé, car Benkirane n’a jamais demandé des excuses à mon client contre un abandon des poursuites », ajoutant que les déclarations de Sekkaki « nuisent aux relations comme elles doivent être et renferment l’abjection de leur auteur ».
L’avocat a exprimé ses regrets pour les propos tenus par son client, estimant que ce dernier aurait dû avoir la décence et respecter ceux qui étaient à ses côtés dans les moments difficiles.
Pour rappel, au mois d’août dernier, le tribunal de première instance de Rabat a condamné, vendredi, à 3 mois de prison ferme cet étudiant en art dramatique qui avait adressé un SMS à l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, le traitant de “chien” et le menaçant de mort.
Indulgent, Benkirane a exprimé sa disposition à abandonner les poursuites à l’encontre de l’étudiant si ce dernier lui présente des excuses afin d’éviter l’incarcération du mis en cause d’autant que c’est le Parquet qui avait engagé la poursuite judiciaire.
A cette occasion, des proches du mis en cause ont contacté l’avocat Abdellatif Ouahbi et membre influent du PAM pour défendre et obtenir la libération de l’étudiant, qui a reconnu son erreur devant la Cour, affirme-t-on.
Aujourd’hui, c’est une autre histoire, semble-t-il ?