Pour la première fois dans l’histoire judiciaire du Maroc, un tribunal traite une affaire de « massacre » de chats . Le parquet général du tribunal de première instance de Safi a accepté lundi une plainte contre un individu qui a brûlé vifs des animaux errants en mettant le feu à un repaire abritant une quarantaine de chats.
Selon alyaoum24, les chats massacrés vivaient près du « bureau arabe » au centre de la ville de Safi et bénéficiaient de l’attention de certaines personnes depuis une dizaine d’années qui leur offraient la nourriture et nettoyaient leur abri.
Suite au massacre, une association de protection des animaux, « Comme chiens et chats Maroc » , a ainsi désigné un avocat du barreau de Casablanca qui a déposé une plainte auprès du procureur du roi près le tribunal de première instance de Safi pour l’ouverture d’une enquête sur ce crime odieux.
+ Une première dans les annales de l’histoire judiciaire du Maroc +
L’avocat de l’ONG, Youssef Rharib, a indiqué à alyaoum24 qu’il s’agit de la première affaire du genre devant la justice marocaine, « voire une première dans les annales de l’histoire judiciaire du Maroc, en raison du vide juridique concernant la défense des droits des animaux errants », ajoutant que « le code pénal parle dans deux articles, qui n’ont jamais été mis à jour, d’animaux appartenant à des personnes et n’évoque pas les animaux errants ».
Il a précisé que le ministère public a accepté la plainte et que ce dernier engagera les poursuites contre l’auteur du crime, ajoutant que l’association « Comme chiens et chats Maroc » a pris en charge le dossier et que c’est elle qui l’a désigné comme avocat dans cette affaire.
Le 6 mai courant, Rajae, une des femmes qui prennent soin des chats, a surpris un homme en train de dresser son chien contre les chats. Elle a indiqué qu’elle a essayé de protéger les chats du chien et et qu’elle a eu une altercation avec cet homme à cause de l’agression des chats.
Elle a affirmé à alyaoum24 que l’individu en question s’en est pris, par la suite, à sa voiture, avant qu’elle ne quitte les lieux de peur de cet homme, ajoutant qu’à son retour, le lendemain, elle a découvert qu’environ 40 chats ont été tués brûlés vifs.
Selon une source de défense des droits humains, la police a établi un procès-verbal mais à cause du vide juridique concernant la protection des animaux errants le massacre n’allait connaître aucune suite juridique sans l’intervention de l’association.
Je ne commente pas d’habitude mais merci d’avoir mentionné tous les détails de l’histoire, les autres sites ne racontent qu’une version très brève.