Infanticide – Mort d’une fillette au Japon: Appel au renforcement de la lutte contre la maltraitance infantile

Un drame au Japon. Le premier ministre Shinzo Abe s’engage fermement à lutter contre les cas de maltraitance des enfants, qui deviennent de plus en plus fréquents au Japon après la mort de Mia Kurihara, une petite fille de dix ans victime de son père le mois dernier, à Chiba aux alentours de Tokyo. Un infanticide qui a soulevé le pays du soleil levant.

La fillette a été retrouvée « morte dans la salle de bains, malgré les diverses appels à l’aide » auxquels les autorités n’ont pas prêté attention, selon les médias japonais.

Constamment maltraitée, son père l’aurait empêchée d’aller à l’école. La fillette aurait demandé à son instituteur d’empêcher son père de « la frapper et lui donner des coups de pied », et cela, un an avant sa disparition.

https://youtu.be/NcW2xQljt1A

Les services de protection de l’enfance avait pris soin de la jeune fille, mais juste pour une courte période. Deux mois plus tard, elle est hébergée chez des proches .. puis en mars dernier, retour aux supplices. Selon les médias locaux, une vidéo trouvée sur le téléphone de son père le montre en train de la battre, pendant qu’elle crie « Papa, je suis désolée ».

+ Rétroaction et mesures préventives +

Cette triste histoire, qui a bouleversé l’opinion public, a incité le gouvernement à prendre des précautions. « Ce cas douloureux n’est que trop regrettable », a reconnu Shinzo Abe aux membres du Parti libéral-démocrate au mandat, « la protection de la vie des enfants est la responsabilité de nous, adultes » a t-il insisté.

Le gouvernement a décidé de s’assurer que tous les enfants soupçonnés d’être maltraités soient en sécurité, et ce, dans un délai d’un mois, d’après les déclarations du premier ministre. Il s’est aussi engagé à augmenter de 31,25% le nombre de travailleurs sociaux impliqués dans la protection des enfants, estimé aujourd’hui à 3 200 personnes.

Selon Kyodo News, 80 104 cas d’enfants victimes de violence parentale ont été recensés en 2018, d’après les signalements de la police aux services sociaux. Soit une hausse de 22,4% comparé aux chiffres de l’année précédente.

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